jeudi 30 janvier 2014

Flux de conscience # 1 d'Eloïse, Paris 30 janvier 2014

 
 
 
 
Photo Yannick Vigouroux,
"Flux de conscience # 1 d'Eloïse,
Paris 30 janvier 2014"





 
« Là j'ai l'air embêtée, et je trouve
 qu'il y a un air un peu vague dans mes yeux...
 ça fait très brune mystérieuse ».
 
(Eloïse)

vendredi 24 janvier 2014

« Flux de conscience # 3 de Carine Dolek, 23 janvier 2014 »







© Photo Yannick Vigouroux




« Qu'on me prenne en photo me terrifie. J'ai l'impression d'être prise au piège dans un projecteur de mirador. J'ai mis du temps à m'accepter. La lumière ne m'aime pas. C'est devenu une blague, la "tromblogénie", l'anti-photogénie, le fait d'être transformée en tromblon sur les photos. Mais j'affronte mes peurs. Je descend à la cave dans le noir parfois, toujours à deux doigts de remonter l'escalier quatre à quatre en hurlant, je fais les pires manèges des fêtes foraines, me cramponnant au siège, au bord de l'évanouissement parce que j'ai le vertige, je vais nager là où je n'ai pas pied en essayant de ne pas penser à Lovecraft. Je me laisse prendre en photo parfois. Et de temps en temps, comme ici, comme en descendant du manège, comme en remontant de la cave, comme en reprenant pied, je suis soulagée. Il n'y a pas de monstre. »

(Carine Dolek)

lundi 13 janvier 2014

« Flux de conscience # 1 & # 2 de Karine Maussière, 10 janvier 2014 »






© Photos Yannick Vigouroux




« Je ne regarde pas le photographe, les yeux posés sur la table les yeux posés sont sur la table mes yeux sont posés sur la table ce n'est pas moi la photographe, que font mes yeux ? Que voient-ils? A quoi je pense? Je regarde quelque chose, sourire, au photographe? Je suis gênée peut-être et sur l'autre plus sérieuse. Qu'est ce qui me rend sérieuse? Le photographe ou ce qu'il y a sur la table? C'est intriguant... Qu'est ce qu'il y a sur la table? Mais est-ce seulement une table? Nous n'en saurons rien... »

(Karine Maussière)




Vingt ans après la première série initiale réalisée au polaroid 600, j'ai décidé de reprendre la série des « Flux de conscience », recourant désormais, ce film ayant disparu, à l'application « vignette de mon smartphone et au film Fuji Intax.


Un lien vers la première série :

vendredi 3 janvier 2014

Mes « errances littorales » et celles de Louise Narbo





© Photo Yannick Vigouroux,
« Quiberon, octobre 2013 »




« Ton errance le long du littoral c'est aussi l'appréhension d'une marge, au-delà de laquelle un autre univers se déploie.
Marge mousseuse d'où l'on entrevoit le firmament.
Balades solitaires chargées d'une émotion que tu donnes à partager, simplement. […]
J'aime beaucoup l'idée de "longue marche", et surtout ce que tu en montres. 
C'est comme une écriture de ce qui est à l'intérieur, des mots tracés au doigt sur un miroir embué.
Dans la marche solitaire face à la nature, face à la mer, il y a une promesse. 
Marcher jusqu'au bout de la côte, du littoral, se laisser guider par le tracé topologique, faire le tour. S'échapper.
Marcher derrière ce marcheur, voir ce qu'il voit, étrange émotion du fantôme ! » m'écrit dans un courriel récent Louise Narbo.









© Photo Louise Narbo, 2008





 Depuis hier soir, sa photo portant dans son bord inférieur droit la mention « 18 h », heure à laquelle nous avions convenu de nous revoir en ce début d'année (en réalité cela fut 17 h!) orne l'un des murs de mon séjour, à côté de mon bureau et de mon ordinateur, qui accompagne désormais mes travaux d'écriture, une autre forme de marche, mentale et sensorielle, qui prolonge les autres. Merci Louise !



Le site de Louise Narbo :