mercredi 20 novembre 2013

L'errance photographique



© Photo Yannick Vigouroux « Quiberon, septembre 2013 »




Cet état de disponibilité et d'attention extrêmes aux lieux et aux choses, aux visages, aux signes et aux lumières, que je nomme désormais « VACANCE », est connexe de cette notion d' « errance » que Raymond Depardon définit en ces termes dans le livre éponyme :

« C'est un peu ça l'idée de l'errance : qu'il n'y ait plus de moments privilégiés, d'instants décisifs, d'instants exceptionnels, mais plutôt une quotidienneté. […] La quête du lieu acceptable, c'est la colonne vertébrale de l'errance. Sinon, on est en voyage, on est dans autre chose. [..] Voilà peut-être la révélation de l'errance : c'est que je me trouve bien partout, ce qui n'était pas le cas auparavant. Contrairement au cliché que l'on peut avoir de l'errance – on est errant parce qu'on n'est bien nulle part –, l'errant est quelqu'un qui se sent bien sur terre ; il y est chez lui. »

(Éditions du Seuil, 2000, pp. 26-28, 175)

La rétrospective « Raymond Depardon : un moment si doux » est visible au Grand Palais à Paris jusqu'au 10 février 2014



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