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Photo Yannick Vigouroux « Quiberon,
septembre 2013 »
Cet état de disponibilité
et d'attention extrêmes aux lieux et aux choses, aux visages, aux
signes et aux lumières, que je nomme désormais « VACANCE »,
est connexe de cette notion d' « errance » que
Raymond Depardon définit en ces termes dans le livre éponyme :
« C'est un peu ça l'idée de
l'errance : qu'il n'y ait plus de moments privilégiés,
d'instants décisifs, d'instants exceptionnels, mais plutôt une
quotidienneté. […] La quête du lieu acceptable, c'est la colonne vertébrale
de l'errance. Sinon, on est en voyage, on est dans autre chose. [..] Voilà peut-être la révélation de
l'errance : c'est que je me trouve bien partout, ce qui n'était
pas le cas auparavant. Contrairement au cliché que l'on peut avoir
de l'errance – on est errant parce qu'on n'est bien nulle part –,
l'errant est quelqu'un qui se sent bien sur terre ; il y est
chez lui. »
La rétrospective « Raymond
Depardon : un moment si doux » est visible au Grand Palais
à Paris jusqu'au 10 février 2014
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