mardi 31 décembre 2013

« Du sang aux larmes, Place des Vosges, Paris, décembre 2013 », série « VACANCE »




© Photo Yannick Vigouroux,
 « Paris, 29 décembre 2013 »





Alors que la touriste tente de régler son appareil reflex numérique visiblement trop sophistiqué pour elle, hésitant à choisir le meilleur mode pour enregistrer cette belle lumière hivernale et son compagnon qui pose devant la célèbre place des Vosges, ce dernier lui lance, gentiment goguenard : « Photographie plutôt les oliviers derrière !... ». Derrière eux, le bus 29 qui possédait encore il y a peu des plate-formes arrière (desquelles Willy Ronis aimait prendre des photos...) s'enfuit indifférent vers le Boulevard Beaumarchais, affichant « Du sang aux larmes » sous la publicité géante pour le parfum Dior homme.



« Palimpsestes urbains, affiche déchirée et lacérée, 30 décembre 2013 », série « VACANCE »





© Photo Yannick Vigouroux,
 « Paris, 30 décembre 2013 »

« La vache aux yeux bandés, 31 décembre 2013 », série « VACANCE »




© Photo Yannick Vigouroux, 
« Paris, 31 décembre 2013 »

lundi 30 décembre 2013

« C'est qui l'acteur ? », cartes du jeu « MEMO-STARS », c. 1935





Jacqueline Delubac et Fernandel, 
cartes du jeu du jeu « MEMO-STARS », 
héliogravures 9,1 x 4,2 cm, c. 1935 
(coll. Yannick Vigouroux)

« Les carpes Koï, décembre 2013 », série « VACANCE »




© Photo Yannick Vigouroux, 
« Paris, 29 décembre 2013 »






JOYEUSE ANNEE 2014





Et comme un peu de Desproges ne fait jamais de mal :

« Les roses d'hiver, jardin de Reuilly, décembre 2013 », série « VACANCE »




© Photo Yannick Vigouroux,
 « Paris, 29 décembre 2013 »

« 222, Paris, décembre 2013 », série « VACANCE »




© Photo Yannick Vigouroux, 
« Paris, 29 décembre 2013 »





L'assassin habitait au 222, 2013 (Polar urbain)


« La spirale de sable, décembre 2013 », série « VACANCE »



© Photo Yannick Vigouroux,
 « Luc-sur-Mer, 24 décembre 2013 »

dimanche 29 décembre 2013

samedi 7 décembre 2013

« sténopé - séquence - » : la première exposition personnelle de Clara Chichin à la médiathèque Marguerite Duras, Paris 20e, du 19 décembre 2013 au 19 janvier 2014








Dans les séquences panoramiques de ses sténopés réalisés en marchant, et sans viser, sans s’arrêter, Clara Chichin bouleverse les conventions de la prise de vue classique. Pas d’instant figé ; l’espace est appréhendé ou plutôt réinventé comme un espace fluide et extensible à l’infini...

vendredi 6 décembre 2013

La place Saint-Marc, 1999-2013




© Photo Yannick Vigouroux « Venise, septembre 1999 »
 (Polaroid Image, donation Ardi - Caen)




 

Comme la surface d'un lac ridé par le vent, les arcades bâchées de la Basilique Saint-Marc de Venise offraient au regard des passants un trompe l’œil que j'ai pris un grand plaisir à enregistrer. Je constate que le procédé polaroid, en l’occurrence le film Image, plus d'une décennie plus tard, n'a pas du tout jauni et condensé la sensation, intacte, c'est magique, vraiment.



mercredi 20 novembre 2013

« Le robinet bleu, Paris 11e, novembre 2013 », série « VACANCE »




© Photo Yannick Vigouroux 
« Le robinet bleu, Paris, 19 novembre 2013 »

L'errance photographique



© Photo Yannick Vigouroux « Quiberon, septembre 2013 »




Cet état de disponibilité et d'attention extrêmes aux lieux et aux choses, aux visages, aux signes et aux lumières, que je nomme désormais « VACANCE », est connexe de cette notion d' « errance » que Raymond Depardon définit en ces termes dans le livre éponyme :

« C'est un peu ça l'idée de l'errance : qu'il n'y ait plus de moments privilégiés, d'instants décisifs, d'instants exceptionnels, mais plutôt une quotidienneté. […] La quête du lieu acceptable, c'est la colonne vertébrale de l'errance. Sinon, on est en voyage, on est dans autre chose. [..] Voilà peut-être la révélation de l'errance : c'est que je me trouve bien partout, ce qui n'était pas le cas auparavant. Contrairement au cliché que l'on peut avoir de l'errance – on est errant parce qu'on n'est bien nulle part –, l'errant est quelqu'un qui se sent bien sur terre ; il y est chez lui. »

(Éditions du Seuil, 2000, pp. 26-28, 175)

La rétrospective « Raymond Depardon : un moment si doux » est visible au Grand Palais à Paris jusqu'au 10 février 2014



dimanche 17 novembre 2013

Les chiens de Sergio Larrain



© Photo Yannick Vigouroux,
« Détail d'une photo de Sergio Larrain.
Fondation Henri-Cartier Bresson, Paris, 15 nov. 2013 »





Ils sont errants ou semi domestiques, ils viennent vers nous en pissant négligemment sur un mur, ils barrent la rue cachant à notre regard la scène où les humains se livrent à des occupations mystérieuses d'humains. Leur présence animale est fondamentale. Ils sont familiers et distants, jamais menaçants, pas indifférents mais jamais acteurs, justes des témoins silencieux comme le photographe. 


© Photo Yannick Vigouroux,
« Fondation Henri-Cartier Bresson, Paris, 15 nov. 2013 »



Ces chiens sont nos doubles, comme ceux de Daido Moriyama : nos frère d'errance aux poils rêches et sales, frémissant de tous leurs atomes canins dans la lumière blafarde ou crépusculaire.

Ce sont les chiens de Sergio Larrain.

Les « Vagabondages de Sergio Larrain » exposés à la Fondation Henri Cartier-Bresson jusqu'au 22 décembre 2013 :

Le catalogue aux éditions Aperture :

mardi 12 novembre 2013

Carnets quiberonnais # 4, octobre 2013 : les comptables de nos vies nocturnes



© Photo Yannick Vigouroux « Quiberon, octobre 2013 »






Seule la réduction extrême des informations me semblait à même de restituer la l'intimité complice, la solitude de ce couple de Quiberonnais, sans doute une mère et son fils assis dans cette cuisine, en train de lire ou d'écrire : comptables silencieux et nocturnes de nos vies nocturnes et infimes, ajoutant chaque soir quelques lignes dans l'épais registre de l'histoire secrète de l'humanité.

« TCHIP Coiffure, Le Chemin vert, 11 novembre 2013 » série « VACANCE »



© Photo Yannick Vigouroux « Le Chemin vert, Caen, 11 novembre 2013 »

dimanche 3 novembre 2013

MONOGRAM 33 « La plate-forme rouge, Bernières-sur-Mer, 3 novembre 2013 »




© Photo Yannick Vigouroux «  Bernières-sur-Mer, 2 novembre 2013  » 





La plate-forme rouge qui semble suspendue sur la mer, tenue par un fil invisible, est en réalité solidement arrimée à quatre piliers. Cette barge est un radeau immobile qui déroule sur les fonds sous-marins les câbles que les éoliennes alimenteront en électricité. De chaque côté, gardiens du temple métallique, deux cormorans posés sur des poteaux jaunes sèchent leur ailes. A l'arrière-plan, un arc-en-ciel facétieux enjambe l'horizon. Science-fiction littorale : je fais mes gammes monogramiques (« MONOGRAM » est le nom de mon minuscule cube vert porte-clefs, un appareil-photo dépourvu de viseur). Lumières désaturées, électriques. L'on est en 2013, mais l'on pourrait être en 1933 ou en 2073...


http://blur.by/1eagwGA

mercredi 30 octobre 2013

Carnets d'automne parisiens # 5, 29 octobre 2013 : « Eleveur de chimères »

La journée commençait mal : impossible de glisser l'enveloppe contenant mon arrêt-maladie dans la boîte aux lettres de la Sécurité Sociale. L'ouverture invisible que je cherche avec ma main a visiblement été scellée. La dame au chien blanc me le confirme : « Ah non, ne cherchez pas, ce n'est plus possible. Il faut mettre un timbre désormais. Comme ça, ça fait travailler la Poste... »

Je me dis qu' après tout j'ai de la chance, on aurait pu fixer des larmes de rasoir sur la fente condamnée, mais ce n'est pas le cas. Ma main est intacte. Les gens ne sont pas si méchants et l'administration si absurde finalement.

Le ciel s'éclaircit après la tempête du week-end. Je lève la tête et observe avec amusement la course des nuages facétieux - sales gosses ! - qui semblent d'humeur joyeuse aujourd'hui. Barrant le ciel, un liseré de métal rouge surplombe la rue où glisse mes pas de concert avec ceux des passants aux expressions étonnées, aux vêtements gonflés et ébouriffés. Le kaléidoscope de couleurs et d'ombres de l'angle de la rue Bignon.

Au cours de ces promenades dans le périmètre réduit de mon quartier, je puise dans la réserve inépuisable du Merveilleux quotidien.

vendredi 25 octobre 2013

« L'objet, 1993-94 » (Polaroids 600 agrandis)



Photos Yannick Vigouroux « Aude, 1993 »,
 série « L'objet » (Polaroids 600 agrandis)







« Revenir à ma première attitude, celle de l'observateur naïf, et ne pas ajouter du ‘ travail soigné ’ à ce qui seulement compte dans ma peinture : l'émotion. »

(Maurice Denis, Nouvelles théories, 1921)

« Les chiens blancs des Pyrénées-Orientales, septembre 2013 », série « VACANCE »


Photo Yannick Vigouroux
 « Pyrénées-Orientales, septembre 2013 »

lundi 21 octobre 2013

Photographies de l'accrochage de « VACATIO » au Centre Luigi di Sarro, Rome, 10-31 octobre 2013



Sur cette photo : Emmanuel Rioufol



 Sur cette photo : Pietrantonio



 Sur cette photo : Pietrantonio



 Sur cette photo : Yannick Vigouroux



 Sur cette photo : Yannick Vigouroux



 Sur cette photo : Yannick Vigouroux



 Sur cette photo : Xavier Martel


  
Sur cette photo : Xavier Martel



Sur cette photo : Emmanuel Rioufol, Yannick Vigouroux


Sur cette photo : Yannick Vigouroux



Sur cette photo : Pietrantonio, Yannick Vigouroux



Sur cette photo : Yannick Vigouroux


Sur cette photo : Emmanuel Rioufol




 
 
 
 
 




Catalogue VACATIO,
Festival International de la Photographie,
Rome, octobre 2013 





Photographies de l'accrochage : Emmanuel Rioufol